Comment s’adapter socialement à un pays qui n’est pas le mien ? Expatriation Parlons expatriation by Noemi | Bons Baisers de Londres - 12 Expat à Londres — C’est, je pense, la question que l’on m’a le plus posé suite à mon expatriation. En effet, le frein social est celui que l’on retrouve le plus souvent chez les personnes qui sont à deux doigts de s’expatrier. Quitter ses amis de longue date, sa famille, même ses connaissances, ça fait peur et c’est bien normal ! Je vous raconte donc mon parcours, quelques conseils, mais aussi des comparaisons avec mes autres expériences à l’étranger. Arriver à Londres à deux C’est certain et on nous l’a souvent répété, arriver à Londres en couple, à deux, c’est plus facile que d’y arriver seul(e). Ca, je suis entièrement d’accord, il est clair que partager son aventure x2 est une chance. Mais c’est aussi devoir composé avec deux personnalités différentes lors d’une expatriation, chose qui n’est pas forcément facile car les ressentis sont forcément différents d’une personne à une autre. Pour ma part, j’avais déjà fait deux Erasmus donc partir à l’étranger ne me faisait pas forcément peur. Je pense que si j’avais eu l’occasion de partir « seule » , je veux dire, si j’avais été célibataire à ce moment là, j’aurai également saisi la chance de partir. Victor n’ayant jamais fait d’Erasmus, ses « peurs » était légèrement différentes. Expat à Londres Partir à Londres à deux facilite les choses dans le sens où l’on sait que l’on trouvera toujours un soutien dans les situations un peu plus compliqué, ou par exemple, si on ne comprend pas quelque chose, on a toujours quelqu’un présent pour nous épauler. C’est évident que si l’on part seul(e), il faut avoir conscience que certains moments peuvent être plus ou moins compliqué à gérer : les galères d’une journée, les incompréhensions, les moments de solitude. Avec le recul, de mon point de vue, ça a été une chance car c’était plus facile dans les moments difficile. D’un autre côté, c’est « deux fois plus » de boulot de s’occuper de ses propres états d’âmes lors d’un départ + de la personne avec qui vous partez. Je pense que l’on grandit plus rapidement lorsque l’on part seul, car on est face au mur et on n’a pas le choix d’avancer. Se créer un cercle d’amis : facile ou pas ? Au travail Comme expliqué dans cet article, nous travaillons tous les deux à Decathlon. La plupart de nos amis en France, nous les avons rencontré également à Decathlon là où nous travaillions avant. Avant de partir, même si on savait que l’adaptation dû à la langue serait plus longue, nous savions que nous étions dans une entreprise jeune et dynamique où il ne serait pas trop compliqué de tisser des liens. Evidemment, nous ne nous étions pas trompé. Après quelques mois, nous nous organisons des sorties, soirées, apéro à peu près chaque semaine. Pour généraliser un peu, la chance (cela dépend du secteur évidemment) à Decathlon, au delà d’à peu près tous partager la passion du sport, c’est que nous sommes tous « dans le même bateau ». Pourquoi ? 80% des profils du magasin sont des jeunes, venant d’Espagne, de France, d’Italie, des pays de l’Est. Tous ces profils sont là pour une aventure d’un an ou deux, histoire de progresser en anglais, se faire une expérience à l’étranger et profiter de la vie. Nous avons quasiment tous le même profil, donc vous vous en doutez, il est plus facile de tisser des lieux dans ces conditions car nous vivons tous la même chose. Expat à Londres Vivre en colocation Après avoir rencontré pas mal de personnes dans mon travail qui sont arrivés seul(e)s à Londres, je vois ça aujourd’hui comme une force : toutes ces personnes vivent aujourd’hui en coloc et pour moi, c’est un réel moyen de créer des liens ! Toutes les personnes de mon entourage s’organisent des soirées entre colocs, des soirées « repas » , bref, créer de vrais liens. Ce qui est génial c’est que bien souvent, toutes les personnes d’une même coloc ont des métiers totalement différents. Des personnalités totalement à l’opposé et cela crée une osmose intéressante. Bref, une chose que je n’ai pas pu expérimenté mais je pense vraiment que c’est une possibilité de pouvoir rencontrer du monde. Bon à savoir : Petit conseil : je n’utilise pas trop ce moyen car j’essaye quand même d’éviter le « cercle français ». Mais il y a le groupe sur Facebook « le Cercle des français à Londres », qui sert à poser des questions généralistes sur l’expatriation (documents, fiscalité, vie à Londres). Il permet de rencontrer du monde et aller boire des coups entre « expat’ ». Un bon moyen de rejoindre des groupes de personnes et se faire de nouveaux amis autour d’une bonne bière dans un parc ! Expat à Londres Dans son sport Je fais aussi du sport dans un club de badminton. J’en ai déjà testé deux différents. A chaque fois le même constat : on est très vite accepté dans les sports que l’on pratique. Je trouve qu’à Londres, grande ville cosmopolite, tous les gens sont très ouverts et n’ont aucun problème à aller vers l’autre. J’ai rapidement sympathisé, c’était déconcertant de facilité (et agréable de retrouver mon sport et l’ambiance qui y règne). Expat à Londres Sur les réseaux Même si certains seront réticents à l’idée, pour ma part j’ai rencontré virtuellement de chouettes personnes que j’ai hâte de rencontrer un jour à Londres ! Finalement, partager mon expatriation sur Instagram m’a permis vraiment d’échanger avec des personnes passionnés de Londres ! Mon rapport avec la solitude Cette partie de l’article sera évidemment totalement subjective car elle ne relève que de ma propre expérience. Je pense qu’il est important, lors d’une expatriation, de se garder des moments « pour soi ». C’est évidemment un constat par rapport à ma personnalité, mais Londres est une ville qui bouge vite, va vite, évolue vite. Elle peut parfois donner le tournis. Certains redoutent la solitude mais à Londres, je pense qu’elle est nécessaire. Se prendre une journée pour vadrouiller seul(e) dans la ville où aller découvrir d’autres villes non loin de Londres permet de prendre du temps pour soi. Les extra sociables diront tout l’inverse. Personnellement j’ai besoin d’un juste milieu. « Le cycle de vie de l’expatrié » Lors de mon tout premier Erasmus en République Tchèque, on avait étudié le cycle de vie de l’expatrié. Vous avez peut être déjà entendu parler de « la lune de miel » ou « le choc culturel » ? Même si chacun est différent et vous comprendrez vite pourquoi, à peu près chaque expatrié suit le même processus. Expat à Londres Si je dois analyser cette courbe, j’ai l’impression d’être encore dans une sorte de lune de miel stabilisée. Je pense que c’est dû au fait que j’adore Londres. Je m’y sens bien car je quittais un métier qui ne me plaisait plus. Même constat pour la mentalité française. Le choc culturel n’a donc pas été violent pour ma part car je connaissais déjà un peu la mentalité anglaise. J’avais déjà vécu en Erasmus donc je connaissais déjà quelques effets de l’expatriation et savais comment les gérer. De plus, mon arrivée n’a pas vraiment rimé avec une certaine « euphorie ». J’étais très heureuse de partir mais nous n’avions pas d’appartement pendant un mois. Nous n’avons pas pu rentrer pour les fêtes. Donc ce mois de décembre a été plus « négatif » que positif. J’avais surtout hâte d’avoir notre appartement. Enfin avoir un endroit où l’on se sent « chez soi » après une journée de travail. Expat à Londres La réalité versus Instagram Pour ce qui est « déception de la différence » entre mon pays d’origine et l’Angleterre, je ne l’ai pas vécu. J’étais venu plusieurs fois à Londres en « touriste » donc je connaissais déjà un peu la mentalité etc. Cependant, ne vous basez pas sur un seul voyage à Londres pour avoir envie de vous y expatrier, au delà des relations sociales, le choc peut être un peu plus grand car on idéalise souvent une ville lorsqu’on la visite. En bref, chaque expérience est propre à chacun. C’est vrai que sur Instagram de manière générale je vous raconte mes péripéties positives, ce que j’aime à Londres etc. Car c’est réel, j’aime Londres et je m’y sens bien. Mais mon expérience ne sera peut être pas la vôtre donc je ne veux pas « vendre du rêve » non plus ! N’hésitez pas à me raconter en commentaires votre avis sur l’adaptation sociale en Angleterre, à Londres. Ca me fera plaisir de lire vos expériences !
Wow deux Erasmus, cool ! 👍 A deux c’est une chance, mais c’est vrai que c’est pas du tout la même expérience et on grandit moins vite que quand l’on se retrouve là-bas tout(e) seul(e). Wow 80 % des employés de Décath en Angleterre sont des étrangers ! C’est marrant ! Du coup ça doit faire comme un “Erasmus professionnel” hihi C’est vraiment intéressant ce que tu dis sur la solitude. En tout cas, vous avez une énoooorme chance d’être là-bas ; profitez bien de cette belle expérience ! Avec cet article très intéressant je découvre un super blog ! 😍 Beau travail, c’est génial ce que tu fais ! Répondre
Hey Laetitia, Merci beaucoup pour ton commentaire ! C’est vrai que tu as raison, c’est un peu comme un Erasmus professionnel … clairement, nous sommes en plein dedans ! Mais ayant déjà eu l’occasion de partir seule lors de mes Erasmus, finalement c’est aussi cool de faire une expérience à deux cette fois ! Merci beaucoup pour ton retour sur le blog, ça me touche beaucoup ! Belle après midi Noémie Répondre
Je me suis expatriée 4 ans à Londres puis 2 ans à Malaga. Londres restera ma ville coup de cœur! Une expérience professionnelle stimulante et des rencontres inspirantes 😊 il ne me reste plus qu’à choisir ma prochaine destination… Ce que tu écris dans ton article ressemble beaucoup à mon vécu Répondre
Oui ça doit être sympa de faire une expérience à deux ! Ca me donne encore plus envie de tenter aussi ! J’ai fait un Erasmus seule et maintenant de toute façon je ne me verrais pas bouger sans mon fiancé hihi J’espère qu’on aura l’occasion. C’est peut-être une question trop personnelle, donc je comprendrai si tu ne veux pas y répondre : je me demandais si vous aviez décidé de partir là-bas pour toujours ou que vous pensiez retourner en France à un certain point ? Répondre
Il est super ton article, j’imagine que ce n’est pas évident d’être expatrié là où on ne connaît personne. C’est vrai qu’à deux ca va être partagé mais après chacun aurait sa capacité d’adaptation et de se faire des amis. J’avoue que j’ai tissé de belles amitiés rien qu’avec instagram, même dans ma propre ville. Des fois le virtuel peut donner place à de belles choses réelles. Bon courage pour la suite ! Répondre
L’expatriation doit être une sacrée expérience pleine de richesse. Je pense que c’est quelque chose qui aurait pu me plaire plus jeune si j’avais mieux maîtrisé la langue car je ne me verrais pas partir en ne parlant pas un seul mot d’anglais! Bise Répondre
Haha la première fois que je suis partie, j’étais pire que … tout en anglais ! Mais au final, faut juste se débloquer un peu psychologiquement ! Et après ça va tout seul 🙂 Répondre
Oui et justement tu apprends beaucoup la première fois que tu pars, même si tu arrives sans les bases ! ;P Le début doit être très dur mais comme tu le dis si bien Noemi, après ça va tout seul hihi Répondre
Bonjour, Je te remercie pour la découverte de ton article. J’aime beaucoup, je peut te dire que j’aurais peur aussi comme ton copain 🙂 , n’étant jamais partie bien loin de la France. En tous cas ton article est super intéressant et je pense d’une bonne utilité pour les personnes expatriés. Bonne journée #joana Répondre
“Le cycle de vie de l’expatriation”, je ne connaissais pas, mais je m’y retrouve tout à fait ! Merci pour ça, je n’avais jamais mis de mots sur ces périodes. De mon côté c’était le Canada puis l’Écosse 😉 Répondre
J’aime beaucoup ton article et la manière dont tu décris ton expérience. Je trouve ça très posé et analytique, c’est chouette. Je considère comme une chance que tu aies pu partir avec ton copain. Même si ce n’est pas facile tous les jours, tu n’es pas seule, tu as quelqu’un. Je pense avoir ce point de vue parce que j’étais la plupart du temps seule dans cette ville. Donc oui, il est très important de prendre du temps pour soi, mais il ne faut pas faire comme moi. Il ne faut pas être tout le temps seule 😉 En regardant le tableau avec les courbes, je me suis rendu compte que je n’ai pas eu le premier choc culturel. Ou alors si je l’ai vécu, je ne l’ai pas ressenti. J’ai eu la sensation de passer de la lune de miel à l’acclimatation. Le choc culturel accompagné de la “cruelle déception des différences” est arrivée à la fin. Répondre